histoire

Le Gué de Longroi, situé à la porte de la Route du blé, se distingue par son site pittoresque niché dans le sillon boisé de la Voise, rompant ainsi avec la monotonie de la plaine environnante.

Son emplacement stratégique sur la voie directe reliant Paris à Hendaye, tracée à l'époque gallo-romaine, en fait un lieu de rassemblement et de passage depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours.

La beauté naturelle de la région, caractérisée par le sillon boisé de la Voise, ajoute une dimension pittoresque au Gué de Longroi, créant un contraste saisissant avec les vastes plaines qui l'entourent. Cet endroit a joué un rôle significatif en tant que point de rencontre et de traversée pour les populations locales, attesté tout au long de son histoire.

Depuis les époques anciennes jusqu'à notre époque contemporaine, le Gué de Longroi demeure un lieu chargé d'histoire, où se croisent les chemins des voyageurs et des communautés locales. Sa position privilégiée sur la voie historique Paris/Hendaye souligne son importance en tant que trait d'union entre différentes époques et cultures, ajoutant une valeur symbolique à ce lieu emblématique.


Il y a deux millénaires, notre commune était probablement le lieu de passage d'un élément boueux où la terre et l'eau se mêlaient. L'origine du nom du Gué de Longroi remonte à une dénomination celtique très ancienne, "Longo Ritu", signifiant littéralement "passage de bateaux, de barques".

Ce toponyme témoigne de l'importance historique de cet endroit en tant que point de traversée, où les anciens habitants utilisaient probablement des embarcations pour franchir cette zone caractérisée par des conditions boueuses. Au fil du temps, cette dénomination celtique s'est perpétuée, préservant ainsi le lien entre le Gué de Longroi et son passé, et soulignant l'ancienne fonction de passage qui a marqué son histoire au cours des siècles.


Le Gué devait être un village celtique de nautiers, où les habitants utilisaient leurs barques comme moyen de transport principal avant l'avènement des routes. À l'époque des Gaulois, un gué fut aménagé avec des troncs d'arbres pour faciliter le passage. Il est probable que c'est autour de ce pont rudimentaire que se constitua.


Ce pont improvisé témoigne de l'ingéniosité des habitants de l'époque, qui ont adapté leur infrastructure pour répondre aux besoins de déplacement de la population. Avec le temps, le Gué de Longroi s'est développé en un véritable bourg, favorisé par sa position stratégique le long de l'axe Est-Ouest, préfigurant ainsi l'importance future de cette voie de communication qui allait évoluer en la célèbre N 10.

 

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  Puis, au 14ème siècle, il faut s’imaginer le village comme une sorte d’immense station service avec des relais des postes, où un grand nombre de marchands, et de voyageurs pouvaient dormir et se ravitailler, puis repartir en chemin vers la Bretagne, l’Anjou, le Poitou, le Maine, le Perche, Chartres et Paris.

 

 

 


 

 

     Suivant la tradition, l’étymologie de notre Commune aurait une origine toute royale et devrait son nom à Philippe Le Long (1294 – 1322), Roi de France, n’en déplaise à la tradition assignée en ce lieu, l’étymologie serait plutôt d’origine Celte, sans doute sous le nom de Longoretum, qui deviendra vers 1 200 Vadum Longi Regis, puis Vadum de Lonrai, Le Gué de Laurroy en 1350, le Gué de Longroy en 1450, le Gué de le Roy, le Gué du Long Roy vers 1650, le Gué de Voise en 1793, le Gué de Longroy au XIXème Siècle. Au Moyen-Age, notre village était devenu un bon gros bourg bien peuplé, habité des plus belles maisons en 1350 le lieu du bourg du Gué de Longroi était fermé de murs, de fossés, de tours et tourelles, pavillons, portes et de pont-levis.

 

 

 


 

Un château fort dominait à l’ouest, auquel attenait une chapelle seigneuriale vouée à Notre Dame des Vertus, construite en 1326 par Pierre le Riche, curé de la Cathédrale de Chartres (détruite après la Révolution, laissant depuis notre village sans clocher). Charles V, Charles VII et François 1er avaient décidé par lettre patente de faire fortifier le bourg à cause des vicissitudes de la guerre de 100 ans. Les habitants de notre région ont terriblement souffert des troubles de ces guerres de religions.

 


 

En 1545, le Seigneur de La Levrette obtient de François 1er, l’autorisation de faire un marché hebdomadaire et deux foires annuelles ; interdisant tout autre marché pouvant faire concurrence à plusieurs lieues à la ronde. Pour ces foires et marchés, il y avait un octroi pour franchir les fortifications du Gué.

 


 

    Aux 18ème et 19ème siècles, le Gué est un pays de grande culture, constitué de terres labourables où sont cultivées principalement des céréales et de la vigne, et oui, notre village avait une vocation viticole ! Ces vignes étaient situées à l’exposition du Sud et plantées en raisin dit « Meunier ». Le banc des vendanges était annoncé en Conseil Municipal.

    Dans la vallée, il y avait aussi un peu d’élevage et quelques exploitations forestières. Sous l’ancien Régime du Moyen-Age à la fin du 18ème siècle, notre bourg se situait sur le fief de Vorré ; les Seigneuries et Paroisses d’Ymeray, de Bleury, de Levainville, de Gallardon et du Gué (Seigneurie de la Levrette) se partageaient le bourg du village du Gué de Longroi où les habitants devaient payer la dîme ou le cens à leurs Seigneuries ou Paroisses respectives.

    En 1790, lors de la constitution 1ère du département d’Eure-et-Loir, le bourg du Gué de Longroi faisait partie de la Commune de Saint Cheron du Chemin, qui appartenait au canton de Gallardon. En 1801, Saint Cheron du Chemin passe dans le canton d’Auneau. Après la révolution, sous l’Empire, les Seigneuries disparues, certaines parcelles du Gué dépendaient encore des Communes de Bleury et d’Ymeray.

    Puis le 3 septembre 1817, la Monarchie revenue, le roi Charles X décide par ordonnance royale de soustraire ces parcelles aux Communes de Bleury et d’Ymeray pour les annexer à Saint Cheron du Chemin. Les nouvelles limites des Communes de Saint Cheron, de Bleury et de Levainville sont fixées par l’ordonnance royale du 18 novembre 1818. Cette situation durera jusqu’en 1838, où le roi Louis Philippe décide, le 31 mars de cette même année par une ordonnance royale, que le Gué de Longroi devienne la Commune et Saint Cheron l’un de ses hameaux. Vers 1870, la Commune tombe en sommeil pendant près d’un siècle. Les causes principales sont les 3 guerres successives, la mécanisation agricole et l’exode rural. Puis les chevaux sont remplacés par l’automobile.

 

    C’est aussi l’arrivée du chemin de fer. La bourgeoisie fait place à la population agricole, le développement s’amorce. Entre 1900 et 1920, de nombreux travaux sont réalisés, avec la construction d’une nouvelle Mairie et d’une nouvelle école, la création d’une poste et d’un nouveau cimetière ; ainsi que l’électrification de notre village. Notre siècle arrivé, la proximité de Paris a favorisé l’implantation d’industries, des citadins viennent s’établir, l’expansion démographique ne cesse d’augmenter. Tout en conservant son activité rurale agricole, dans les années 1970 – 1980, la municipalité a construit des logements sociaux et un lotissement important ; et dernièrement, une nouvelle école. Des vestiges du passé, à ce jour, il n’en reste quasiment rien, sinon un vieux lavoir, l’un des plus anciens d’Eure-et-Loir.